Dans la même lancée que mes billets concernant escampette et rutilant, je me suis demandée si on pouvait ourdir autre chose qu’un complot.
OURDIR
«v. tr. Tramer. Ourdir un complot. SYN. machiner, nouer.»(1)
«v. tr. 1. TECHN. Préparer (la chaîne) en réunissant les fils en nappe et en les tendant, avant le tissage. ABUSIVT Tisser, croiser les fils ourdis avec les fils de trame. → tramer. ◊ POÉT. Tisser. L’araignée ourdit sa toile. ‘‘La Parque à filets d’or n’ourdira point ma vie’’ (La Font.). 2. FIG. et LITTÉR. Disposer les premiers éléments de (une intrigue). → combiner, machiner, monter, nouer. ‘‘C’est mon métier d’auteur dramatique d’ourdir, de régler et de dénouer les affaires de ce genre!’’ (Villiers). Ourdir un complot, une machination contre qqn. → tramer.»(2)
Ainsi, plutôt que de dire : Je crois qu’il est en train de tramer un mauvais coup, on pourra dire : Je crois qu’il est en train d’ourdir un mauvais coup. Ou encore : L’élève, dans sa tâche d’écriture, en était encore à ourdir l’intrigue. Enfin, histoire d’avoir un exemple où on conjugue le verbe : Vous n’avez rien à craindre; je n’ourdis rien dans votre dos.
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(1) [DE VILLERS, Marie-Éva (2007). Multidictionnaire de la langue française, 4e édition. Éditions Québec Amérique inc.]
(2) [Le nouveau Petit Robert, édition 1996. Paris.]
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