Quand : Le samedi 10 septembre 2011, vers 20h.
Où : À l’épicerie de mon quartier, dans le Vieux-Longueuil.
Contexte : Dans la section des fruits, j’entends près de moi une cliente saluer le commis, et j’en déduis qu’ils parlent de la température qui s’est brusquement rafraîchie (passée des 30º à 18-20º), parce que voici ce que le commis lui répond :
«Ah ouin. L’évanescence de l’été, c’est toujours déprimant.»
En voilà un qui pourrait avoir pris trop au pied de la lettre mes billets Le mot nouveau du mardi, sans porter attention aux marques d’usage…
ÉVANESCENCE
«n. f. (LITT.) Caractère de ce qui est évanescent.»(1)
ÉVANESCENT
«adj. (LITT.) Fugitif, qui s’efface peu à peu.»(1)
«adj. LITTÉR. Qui s’amoindrit et disparaît graduellement. → fugitif. ◊ CONTR. Durable.»(2)
En soi, la phrase n’a donc rien de sémantiquement fautif. Ni même grammaticalement. Mais utiliser des termes littéraires pour faire la conversation sur la température dans une allée d’épicerie, ça a quelque chose de vaguement incongru, à mon avis, limite pédant même. Mais bon, ce n’est que mon avis, en somme. Ça m’a finalement foncièrement amusée.
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(1) [DE VILLERS, Marie-Éva (2007). Multidictionnaire de la langue française, 4e édition. Éditions Québec Amérique inc.]
(2) [ROBERT, Paul (2004). Le nouveau Petit Robert. Paris.]
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