lundi 28 février 2011

Une trace d’histoire


Un petit relent historique, aperçu dans une station de métro, sur la vitre protégeant un boyau d’incendie.

Relent doublement historique, puisque depuis la C.T.C.U.M. (Commission de transport de la communauté urbaine de Montréal [remarquez comme on a laissé tomber l’usage des points abréviatifs, depuis cette «époque»]), il y eut aussi la STCUM (Société de transport de la communauté urbaine de Montréal) avant la STM actuelle (Société de transport de Montréal – après les fusions, bien sûr).

vendredi 25 février 2011

Nous sommes nombreux à traquer les erreurs

Pour vous marrer d'autres belles âneries, vues ou entendues dans notre belle province de Québec, le site Fail Québec.

Bonne rigolade!

jeudi 24 février 2011

La faute du jeudi – catégorie ‘[très!] mauvaise traduction’


Admirez l’œuvre dans son ensemble. On la décortique de ce pas :


«Ultimate Luxury = Grand luxe»
- Jusque là, pas si mal.
«Supersoft Micro Fiber = Supersoft micro-fibre»
- On ne s’est pas forcé : «Super doux» aurait mieux valu que «Supersoft»
«Wrinkle free = La ride libère»
- Alors là, celle-là, je la savoure! :)
«Fits Extra Deep mattress = Convient extra deep matelas»
- «extra deep», un nom propre, sûrement…



«2 Extra Pillow Cases = 2 Oreiller Supplémentaire Reconnaît»
- Non seulement on oublie le pluriel, mais on introduit tout à coup les majuscules à chaque mot (ce qu’on ne faisait pourtant pas sur la photo précédente…). En plus d’être encore une fois tout à fait incompréhensible.



«Queen Sheet Set = Fiche de la Reine Set»
- «Sheet» traduit par «fiche». Un autre délicieux moment ma foi.

Sur ce, je vous souhaiterai de bien beaux rêves dans votre ‘set de fiches supersoft’, lesquelles ‘libèrent la ride’ et ‘conviennent à votre extra deep matelas’, la tête enfoncée dans un moelleux oreiller recouvert d’un ‘reconnaît’. ‘Rêves sucrés!’, comme qui dirait…

mercredi 23 février 2011

Mise à niveau

Il est de ces expressions qu’on entend ad nauseam dans les conversations et qui, de surcroît, sont fautives. Celle à laquelle je m'intéresse aujourd'hui : au niveau de.

NIVEAU
«LOCUTIONS
- Au niveau de, loc. prép. À la même hauteur que, à la portée de. Au niveau de l’eau, au niveau de tous.
- Au niveau de, loc. prép. À l’échelon. Au niveau des cadres supérieurs, au niveau des études de premier cycle.
NOTE SYNTAXIQUE.
On réservera l’emploi de la locution au niveau de aux sens de ‘‘à la même hauteur que’’, ‘‘à la portée de’’, ‘‘à l’échelon de’’. Dans les autres cas, on emploiera de préférence les locutions en matière de, à propos de, dans le domaine de, en ce qui concerne, du point de vue de, sur le plan de, etc.»(1)

«L’expression au niveau de est devenue un cliché. L’emploi abusif de cette locution lui a fait perdre son sens premier : au niveau de implique avant tout, au propre comme au figuré, l’idée d’élévation, de hauteur, de rang, de comparaison. Cette expression signifie ‘‘à la hauteur de, à la portée de, sur la même ligne que’’.

Exemples :
- Le wagon se trouve au niveau du quai.
- La porte s’ouvre au niveau du jardin.
- Le professeur doit se mettre au niveau des élèves.
- Cette décision a été prise au niveau de la direction.

Plusieurs emplois indus de cette expression empiètent en fait sur des emplois d’autres locutions : dans le domaine de, en matière de, du point de vue de, sur le plan de, au sujet de, pour ce qui est de, etc.

Exemples :
- La doyenne a prévu de nouveaux programmes en matière de santé communautaire. (et non : au niveau de la santé communautaire)
- Dans le domaine de la production agricole, les prévisions budgétaires sont encourageantes. (et non : au niveau de la production agricole)
- Le talent de ce chercheur se manifeste surtout sur le plan de la synthèse. (et non : au niveau de la synthèse)

On peut aussi remplacer au niveau de par les prépositions à, pour, dans, chez tout simplement.

Exemples :
- Les conséquences du divorce sont désastreuses pour les enfants. (et non : au niveau des enfants)
- Chez les fonctionnaires, la réaction a été vive. (et non : au niveau des fonctionnaires)
- La réussite réside dans le travail acharné. (et non : au niveau du travail acharné)
- Il vient de subir une opération au cœur. (et non : au niveau du cœur)»(2)

Ainsi, avec tant de choix, pensez à «niveler» votre vocabulaire, la prochaine fois que vous serez tenté d’utiliser la locution au niveau de.

* MISE À JOUR : 4 avril 2011 *
Il semble que Guy Bertrand, dans ses capsules sur le site Le français au micro, ait aussi été inspiré par le sujet. À lire.

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(1) [DE VILLERS, Marie-Éva (2007). Multidictionnaire de la langue française, 4e édition. Éditions Québec Amérique inc.]
(2) Banque de dépannage linguistique de l’Office québécois de la langue française

mardi 22 février 2011

Le mot nouveau du mardi

Contexte :
Dans un reportage de Joyce Napier au Téléjournal de 22h à Radio-Canada, le 25 janvier, à propos de la tuerie en Arizona et de ses répercussions au Sénat. «On a beaucoup parlé de la rhétorique politique, du ton acrimonieux

ACRIMONIEUX
«adj. (LITT.) Qui a de l’acrimonie. SYN. acerbe; hargneux.»(1)
«adj. LITTÉR. Qui manifeste de l’acrimonie. → acariâtre, acerbe, aigre, hargneux(2)

ACRIMONIE
«n. f. (LITT.) Humeur blessante, hargne.»(1)
«n. f. Mauvaise humeur qui s’exprime par des propos acerbes ou hargneux. → aigreur, hargne. ◊ CONTR. Douceur.»(2)

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(1) [DE VILLERS, Marie-Éva (2007). Multidictionnaire de la langue française, 4e édition. Éditions Québec Amérique inc.]
(2) [Le nouveau Petit Robert, édition 2004. Paris.]

lundi 21 février 2011

Le comble de la paresse


Parce que le comble de la paresse, c’est de ne pas prendre 10 secondes pour déneiger son immatriculation lorsqu’on déneige sa voiture, après une bonne bordée de neige.

vendredi 18 février 2011

Animaux et souliers

Je me suis récemment arrêtée, par gourmandise, au comptoir de La Crémière, prise d'une envie soudaine de manger une Queue de castorTM.

Vous connaissez? Il s'agit d'une pâtisserie frite généralement recouverte de sucre et de cannelle.

Quelle ne fut pas ma surprise de constater que la reconnue Queue de castorTM avait tout à coup changé de nom pour La Godasse :


Est-ce parce que les franchises enregistrées coûtaient trop cher que La Crémière a plutôt décidé de créer une copie de la pâtisserie en question en la rebaptisant?

Le malheur dans tout ça, c'est qu'on n'a pas QUE changé le nom du produit; on en a aussi modifié la recette. Et tristement, pas pour le mieux. :( (Regardez l'épaisseur de la pâtisserie, sur la photo, et vous comprendrez l'ampleur du drame, si vous étiez adepte de l'OriginaleTM.)

jeudi 17 février 2011

La faute du jeudi – catégories ‘lexique’ et ‘anglicisme’

→ «Éligible aux prêts et bourses» ←

ÉLIGIBLE
«adj. Qui peut être élu. Ce candidat à la mairie est éligible.
FORME FAUTIVE
*être éligible. Anglicisme au sens de être admissible à, avoir droit à. Elle est admissible (et non *éligible) à ce concours, à cette bourse.»(1)

«adj. Qui remplit les conditions requises pour pouvoir être élu, et SPÉCIALT. pour être élu député.»(2)

«En français, l’adjectif éligible signifie ‘‘qui peut être élu’’, en parlant d'une personne. De même, le substantif éligibilité signifie ‘‘aptitude à être élu’’. Ces deux termes relèvent donc du domaine des élections.
Toutefois, sous l'influence de l'anglais, éligible est souvent employé à tort au sens d' ‘‘admissible’’ ou de ‘‘qui a droit à quelque chose, qui remplit les conditions requises’’. De même, éligibilité est employé erronément au sens d’ ‘‘admissibilité’’ ou de ‘‘fait d’avoir droit à quelque chose, de remplir les conditions requises’’.»(3)

CORRECTION
Admissible
aux prêts et bourses du gouvernement

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(1) [DE VILLERS, Marie-Éva (2007). Multidictionnaire de la langue française, 4e édition. Éditions Québec Amérique inc.]
(2) [Le nouveau Petit Robert, édition 2004. Paris.]
(3) Banque de dépannage linguistique de l’Office québécois de la langue française

mercredi 16 février 2011

Avoir du style? Oui, mais lorsqu'il en faut...

J’ai aperçu cette affiche il y a quelque temps, dans le train de banlieue, et bien qu’elle ne présente en soi aucune faute explicite, j’y ai décelé un procédé syntaxique qui m’agace profondément.



ZEUGME (ou zeugma)
«n. m. Procédé de style, construction qui consiste à lier des mots ou des groupes de mots de façon qu’il soit inutile de répéter un mot ou un groupe de mots déjà exprimés dans une proposition voisine.
NOTE SYNTAXIQUE
Attention aux zeugmes fautifs comportant des compléments qui ne se construisent pas avec la même préposition. *Il est allé et revenu de Québec en quatre heures pour Il est allé à Québec et en est revenu en quatre heures(1)

«RHÉT. Construction qui consiste à ne pas énoncer de nouveau, quand l’esprit peut les rétablir aisément, un mot ou un groupe de mots déjà exprimés dans une proposition immédiatement voisine (ex. «L’air était plein d’encens et les prés de verdure» [Hugo]).»(2)

«Construction qui consiste à joindre à un même mot des compléments incompatibles sur le plan syntaxique ou sémantique.

Notes :
Il existe deux types de zeugmes en rhétorique. Le zeugme sémantique, aussi appelé attelage, consiste à rattacher à un mot (le plus souvent un nom) deux compléments disparates quant à leur sens, l'un étant un terme concret et l'autre un terme abstrait. Par exemple, Les marchands de boisson et d'amour (Guy de Maupassant).

Le zeugme syntaxique, ou zeugme de construction, unit à un mot (généralement un verbe) deux compléments qui se construisent de façon différente. Par exemple, Il croyait à son étoile et qu'un certain bonheur lui était dû (André Gide).

Le zeugme peut être utilisé dans la langue littéraire à des fins stylistiques. Toutefois, dans la langue générale, certains zeugmes sont considérés comme fautifs.»(3)

On précise bien, dans chacune des explications ci-dessus, qu’il s’agit d’un procédé de style, de rhétorique. Ainsi, bien que le zeugme soit souhaitable et souvent productif en littérature, on ne le désire pas dans des textes formels, comme la pub dont il est question ici : «études professionnelles et de gestion». Dans l’absolu, on aurait trois possibilités de correction : 1) études professionnelles et gestionnelles [gestionnelles est toutefois peu ou pas usité dans ce sens]; 2) études de profession et de gestion [encore ici, on modifie le sens initial en utilisant l’expression études de profession]; et 3) études professionnelles et études de gestion [qui pour sa part, rend bien le sens initial]. La troisième formulation serait donc, à mon avis, la forme correcte à adopter pour ‘corriger’ la formulation initiale.

Maintenant que vous en connaissez le nom exact, prenez garde aux zeugmes lorsque vous écrirez! Sauf, bien sûr, si vous voulez délibérément ajouter des effets stylistiques à votre texte.

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(1) [DE VILLERS, Marie-Éva (2007). Multidictionnaire de la langue française, 4e édition. Éditions Québec Amérique inc.]
(2) [Le nouveau Petit Robert, édition 2004. Paris.]
(3) Site de l’Office québécois de la langue française

mardi 15 février 2011

Le mot nouveau du mardi

Contexte :
Lu dans un texte qui traitait du trouble de la personnalité limite (borderline). «Par contre et selon certains chercheurs, les traits d’impulsivité ou la labilité affective, composantes majeures du trouble de personnalité limite, seraient associés aux déficits de certains neurotransmetteurs.»(1)

LABILITÉ
«n. f. État d'une chose sujette à changer ou à disparaître.»(2)

«Psychologie. Caractère de ce qui est labile(a). NOTE : Terme emprunté à la chimie pour caractériser une composante instable de la personne, singulièrement l'attention et l'affectivité quand elles sont particulièrement mobiles.»(3)

--
(a) LABILE
«adj. 1. SC. Qui est sujet à tomber, à changer. Pétales labiles. Gènes labiles. Vitamine labile, peu stable. 2. FIG. Qui est sujet à faillir, à changer. Mémoire labile, sujette aux éclipses. → défaillant. ◊ CONTR. 1. Fixe, permanent.»(4)
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(1) Wikipedia
(2) Wiktionary
(3) Grand dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française
(4) [Le nouveau Petit Robert, édition 1993. Paris.]

lundi 14 février 2011

Saint-Valentin givrée

Avoir le cœur givré, c’est un peu triste.


Mais au moins, le givre, c’est joli.
Même quand ça givre de l’intérieur...

vendredi 11 février 2011

Un air de 22e siècle?

Pour tout ceux d’entre vous qui sont contre Facebook.

Et pour tous ceux qui l’utilisent, mais que cette pub fera quand même sourire. :)

Une pub anti-Facebook.

jeudi 10 février 2011

La faute du jeudi – catégories ‘orthographe’ et ‘anglicisme’

→ «2 itemes» ←

ITEM
«adv. et n. m.
En outre, de même, de plus.
NOM MASCULIN
1. (PSYCHO.) Élément (dans un test).
2. (LING.) Élément d’un ensemble grammatical, lexical.
FORMES FAUTIVES
*item. Anglicisme au sens de article, produit. Ces articles (et non *items) sont intéressants.
*item. Anglicisme au sens de élément (d’une liste).
*item. Anglicisme au sens de point, question (à l’ordre du jour).
*item. Anglicisme au sens de poste (d’un bilan).
*item. Anglicisme au sens de article (d’un contrat, d’un règlement, etc.). Le premier article (et non *item) d’un contrat.»(1)
«1. adv. ♦ COMM. De même, en outre (dans un compte, un état).
2. n. m. ♦ ANGLIC. DIDACT. Élément minimal d’un ensemble organisé. → unité. Des items.»(2)

CORRECTION
2 articles

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(1) [DE VILLERS, Marie-Éva (2007). Multidictionnaire de la langue française, 4e édition. Éditions Québec Amérique inc.]
(2) [Le nouveau Petit Robert, édition 2004. Paris.]

mercredi 9 février 2011

Gens du pays

Une amie m’a récemment consultée, parce qu’elle discutait, avec des amis, de l’utilisation correcte du mot gens, et voulait plus d’information à ce sujet.

Je commencerai donc par explorer ses caractéristiques sémantiques, à savoir son sens exact.

GENS
«n. m. et f. pl.
Personnes, individus dont on ne connaît pas précisément le nombre.»(1)

«1. Personnes, en nombre indéterminé. → homme. 1. personne. Il y a des gens qui exagèrent. Peu de gens, beaucoup de gens. Bien des gens. La plupart des gens. Tous les gens. Certaines gens. Toutes sortes de gens. Ces gens-là.»(2)

Ainsi, selon ces définitions, on ne peut pas utiliser une phrase telle : Environ 10 000 gens ont assisté au spectacle. Ni une phrase de la forme : Plusieurs gens ont assisté au spectacle. Voir les capsules de Guy Bertrand à ce sujet.


Voyons maintenant les caractéristiques grammaticales de gens, c.-à-d. comment on l’accorde, puisqu’il s’agit d’un des mots de la langue française qui adopte un comportement grammatical plutôt étrange.

«NOTES GRAMMATICALES.
1º S’il est suivi d’un adjectif, le nom gens est masculin pluriel. Des gens raffinés. S’il est précédé immédiatement d’un adjectif, le nom gens est féminin pluriel. De bonnes gens.
2º Si deux adjectifs précèdent le nom gens et que le second a la même forme au masculin et au féminin (épicène), le premier se met au masculin. Quels braves gens! Par contre, si le second adjectif a une forme féminine distincte, le premier prendra la marque du féminin. Quelles ennuyeuses gens! De gentilles vieilles gens.»(1)

«♦ REM. Gens gouverne le masculin, sauf quand il est immédiatement précédé par un adj. à forme féminine distincte : toutes ces bonnes gens, ces vieilles gens sont ennuyeux; les braves gens sont hospitaliers.»(2)

«a) Gens, nom pluriel signifiant personnes, est du masculin :
Tous les gens querelleurs, jusqu’aux simple mâtins,
Au dire de chacun étaient de petits saints.
(La Font.)

b) Cependant s’il est précédé immédiatement d’un adjectif ayant une terminaison différente pour chaque genre, il veut au féminin cet adjectif et tout adjectif placé devant lui; quant aux adjectifs (et pronoms) qui suivent gens et sont en rapport avec lui, on les laisse au masculin :
Toutes les vieilles gens. (Acad.) – Quelles honnêtes et bonnes gens!
(Mais : Quels bons et honnêtes gens!)
Plus telles gens sont pleins, moins ils sont importuns. (La Font.)
Ce sont les meilleures gens que j’aie connus.

c) Les adjectifs qui ne précèdent gens que par inversion restent au masculin :
Instruits par l’expérience, les vieilles gens sont soupçonneux. (Acad.)»(3)

En espérant que ces explications auront éclairé beaucoup de gens curieux d’en apprendre davantage sur les particularités de la langue française.
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(1) [DE VILLERS, Marie-Éva (2007). Multidictionnaire de la langue française, 4e édition. Éditions Québec Amérique inc.]
(2) [Le Petit Larousse illustré, édition 1996. Paris.]
(3) [GREVISSE, M. (1990). Précis de grammaire française, 29e édition. Éditions Ducolot, Paris.]

mardi 8 février 2011

Le mot nouveau du mardi

Contexte :
Lu, le 12 janvier dernier, dans un texte à caractère comptable. «La valeur minimale peut varier selon la méthode utilisée pour défalquer du prix actuel de l’action la valeur actualisée des dividendes qui peuvent être prévus.»

DÉFALQUER
«v. tr. Retrancher d’une somme, d’une quantité. SYN. déduire; soustraire.»(1)

«Retrancher d’une somme, d’une quantité. → décompter, déduire. Défalquer ses frais d’une somme à payer.CONTR. Ajouter, augmenter.»(2)

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(1) [DE VILLERS, Marie-Éva (2007). Multidictionnaire de la langue française, 4e édition. Éditions Québec Amérique inc.]
(2) [Le nouveau Petit Robert, édition 2004. Paris.]

lundi 7 février 2011

Froid


Un glacial matin de janvier.
Le 17.
À 8h11.

vendredi 4 février 2011

Publicité subliminale par affiliation?

J’écoutais une série au canal V, en décembre,

et le petit logo au bas de l’écran (en blanc translucide) me faisait systématiquement penser au logo de Vachon...

Pensez-vous que les auditeurs de V mangent davantage de petits gâteaux Vachon depuis le changement de TQS en V?

jeudi 3 février 2011

La faute du jeudi – catégorie ‘typographie’

→ «HOT-DOG .99¢» ←

«.99¢», lu tel quel, signifie ‘99/100 de 1¢’. Je ne sais pas vous, mais moi je trouve que ça fait des hot-dogs franchement bon marché, des hot-dogs à 1¢. Non?

CORRECTION
HOT-DOG 0,99 $*
ou
HOT-DOG 99 ¢

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* «En français, on doit utiliser la virgule décimale et non le point(1)
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(1) [RAMAT, Aurel (2008). Le Ramat de la typographie, 9e édition. Aurel Ramat éditeur, Montréal.]

mercredi 2 février 2011

Savez-vous rutiler ailleurs que dans votre voiture?

Certains mots dans la langue française semblent avoir un usage unique et consacré. Je m’étais déjà posé la question concernant le mot escampette, à savoir si on pouvait l’utiliser avec d’autres mots que poudre. Cette fois, je m’intéresse à l’adjectif rutilant, qu’on semble ne pouvoir utiliser qu’à propos d’une voiture.

RUTILANT
«adj. Qui brille d’un vif éclat. Des voitures rutilantes. SYN. brillant; étincelant.»(1)
«adj. 1. Qui est d’un rouge ardent. Vapeurs rutilantes, du peroxyde d’azote. 2. Qui brille d’un vif éclat. → brillant, éclatant, étincelant, flamboyant. Voiture rutilante. ‘‘Les émeraudes et les rubis de l’Orient […] lancent de rutilantes flammes’’ (Huysmans).»(2)

Voilà qui est intéressant. Contrairement à escampette, rutilant semble avoir plus d’un usage. À nous maintenant de l’utiliser dans des phrases comme :
Vos rutilants bijoux vous siéent à merveille.
Le rutilant coucher de soleil m’a complètement éblouie.
Après l’avoir nettoyée, la coutellerie est maintenant rutilante.


Par contre, je ne suis pas certaine qu’on pourrait pousser l’audace jusqu’à dire : Il rutilait par son absence. Sauf, peut-être, pour produire l’effet d’une métaphore [très! …trop?] recherchée.

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(1) [DE VILLERS, Marie-Éva (2007). Multidictionnaire de la langue française, 4e édition. Éditions Québec Amérique inc.]
(2) [Le nouveau Petit Robert, édition 2004. Paris.]

mardi 1 février 2011

Le mot nouveau du mardi

Contexte :
Un collègue, en parlant de sa barbe éparse. «Oui, j’ai le poil follet

FOLLET, ETTE
«adjectif (de fol) – Familier et vieux. Qui fait ou dit de petites folies : Une petite fille follette.»(1)

«adj. 1. VX ou DIAL. Un petit peu fou; déraisonnable, étourdi. – SUBST. Une petite follette. ◊ Esprit follet et SUBST. follet : lutin. → farfadet. […] 2. FIG. Qui a qqch de capricieux, d’irrégulier. → fou. Poil follet : première barbe légère, ou duvet des petits oiseaux.»(2)

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(1) Larousse en ligne
(2) [ROBERT, Paul (2004). Le nouveau Petit Robert. Paris.]

Le(s) mot(s) nouveau(x) du mardi

Contexte :
Entendu au Cercle, sur les ondes de TVA, le 11 janvier dernier. On demandait la signification (parmi un choix d’outils) du nom commun guillaume.

GUILLAUME
«n. m. TECHN. Rabot servant à faire les rainures, les moulures. ♦ Outils des ravaleurs(a), pour gratter et nettoyer les pierres.»(1)

«n. m. Bâtiment, matériel et outillage de construction : Sorte de rabot, de faible largeur (2 à 3 cm), pour gratter les pierres et qui comporte deux lames inclinées dans le même sens ou quatre lames, deux à deux de sens contraire.
Bâtiment, plâtre : Rabot de plâtrier destiné à dresser des parois de plâtre ou à creuser l'emplacement des plinthes.
Outillage, rabot : Type d'outils à fût de menuisier, de formes variées, mais généralement étroits et dont le fer occupe toute la largeur du fût, le dégagement des copeaux s'effectuant sur le côté. Il sert surtout à rectifier des feuillures, des rainures, etc. NOTE : Le guillaume est un type de rabot très étroit. A l'origine, dans les travaux d'ébénisterie et de menuiserie, il servait au dressage du chant des planches. Dans la mesure où on l'utilise dans le sens du bois, on l'appelait également « guillaume de fil ».
Outillage : Rabot très plat permettant d'enlever du bois sur une petite largeur.»(2)

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(a) RAVALEUR
«n. m. Ouvrier, maçon ou peintre qui travaille au ravalement(b) d’un mur, d’une construction. – Tailleur de pierres qui effectue le ravalement(b)(1)
(a) RAVALEMENT
«n. m. COUR. Nettoyage, remise en état de la partie extérieure des murs (par regrattage, nettoyage, application d’un enduit, etc.). – TECHN. Travaux de finissage des parois extérieures d’un bâtiment.»(1)
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(1) [Le nouveau Petit Robert, édition 1993. Paris.]
(2) Grand dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française