mardi 31 janvier 2012

Le mot nouveau du mardi

Contexte :
Un collègue, en parlant de sa barbe éparse. «Oui, j’ai le poil follet

FOLLET, ETTE
«adjectif (de fol) – Familier et vieux. Qui fait ou dit de petites folies : Une petite fille follette.»(1)

«adj. 1. VX ou DIAL. Un petit peu fou; déraisonnable, étourdi. – SUBST. Une petite follette. ◊ Esprit follet et SUBST. follet : lutin. → farfadet. […] 2. FIG. Qui a qqch de capricieux, d’irrégulier. → fou. Poil follet : première barbe légère, ou duvet des petits oiseaux.»(2)

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(1) Larousse en ligne
(2) [ROBERT, Paul (2004). Le nouveau Petit Robert. Paris.]

lundi 30 janvier 2012

Fruits défendus


Dommage. Ç’avait l’air bon. Mais le petit assaisonnement de gadoue sale, de sable et de sel risque de gâcher le goût.

samedi 28 janvier 2012

Le mot nouveau du samedi

Contexte :
«Quatre filles de Toronto en goguettes qui veulent aller se coucher dans leur Hollyday [sic] Inn du centre-ville.»(1)

GOGUETTE
«n. f. LOC. FAM. EN GOGUETTE : émoustillé, légèrement ivre. Être en goguette. Des invités en goguette, disposés à s’amuser, à faire la fête.»(2)

«n. f. – Être en goguette. (FAM.) Être légèrement ivre, en gaieté. NOTE. Le mot ne s’emploie que dans cette locution.»(3)

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(1) [LALONDE, Pierre-Léon (2009) Un taxi la nuit, tome II, Les éditions du septentrion, Sillery, p. 108.]
(2) [ROBERT, Paul (2004). Le nouveau Petit Robert. Paris.]
(3) [DE VILLERS, Marie-Éva (2007). Multidictionnaire de la langue française, 4e édition. Éditions Québec Amérique inc.]

vendredi 27 janvier 2012

Salaude?

Ne me demandez pas d’où m’est venu ce questionnement (pcq je ne saurais dire), mais je me suis cette semaine demandé pourquoi le féminin de salaud donnait salope, plutôt que ‘‘salaude’’. J’ai alors cru que l’étymologie nous serait fort utile dans l’élucidation de ce mystère…
SALE famille de l’ancien haut allemand salo, et du dérivé francique *salik «trouble, terne»
1) sale (ancien haut allemand salo), salir, salaud, salissure, saleté;
2) salope (féminin irrégulier de salaud; le 2e élément représenté peut être hoppe, variante de huppe, oiseau tenu pour malpropre [cf. le proverbe lorrain sale comme une hoppe]), saloperie, saloper, salopette, salopard;
3) saligaud (nom propre des Sarrasins dans des chansons de geste picardes; puis, terme d’injure, dans un texte liégeois).(1)
Eh voilà! Une histoire d’oiseau se cache derrière notre féminin irrégulier. Intéressant n’est-ce pas?

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* Les formes précédées par un astérisque sont des formes reconstituées (non attestées dans les textes).
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(1) [PICOCHE, Jacqueline (2008). Dictionnaire étymologique du français. Dictionnaires Le Robert, Paris.]

jeudi 26 janvier 2012

La faute du jeudi – catégories ‘grammaire’ et ‘typographie’

→ «changement majeurs… vs. …» ←

FAUTE 1

ACCORD DE L’ADJECTIF
«Les adjectifs, qu’ils soient épithètes, épithètes détachées ou attribut […] s’accordent en genre et en nombre avec le nom (ou le pronom) auquel ils se rapportent, dans le cas des épithètes; avec le nom (ou le pronom) sujet, dans le cas des attributs du sujet; avec le nom (ou pronom) complément d’objet, dans le cas des attributs du complément d’objet.»(1)

FAUTE 2

VERSUS
«Abréviation vs (s’écrit sans point).»(2)

«Règles des abréviations – […] Il n’y a pas de point abréviatif si la dernière lettre de l’abréviation est celle du mot entier.»(3)


CORRECTIONS
changements
majeurs…
vs

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(1) [GREVISSE, Maurice et André GOOSSE (2011). Le bon usage, 15e édition. Éditions De Boeck Université, Paris.]
(2) [DE VILLERS, Marie-Éva (2007). Multidictionnaire de la langue française, 4e édition. Éditions Québec Amérique inc.]
(3) [RAMAT, Aurel (2008). Le Ramat de la typographie, 9e édition. Aurel Ramat éditeur, Montréal.]

mercredi 25 janvier 2012

Information à garder en mémo…ire, pour vous seul!

Alors que j’avais corrigé un texte dans le cadre de mon travail, une collègue à qui j’avais demandé de me réviser m’apprit soudain que j’avais laissé passer une erreur importante. Il y était question, si ma mémoire est bonne, d’un mémo qu’on envoyait aux employés pour leur rappeler des procédures à suivre à propos d’un événement.

MÉMO
«→ MÉMORANDUM»(1)

«Abréviation familière de mémorandum(2)

«Impropriété au sens de note (de service), brève communication écrite de nature administrative.»(2)

MÉMORANDUM
«n. m. 1. Note écrite, adressée par un agent diplomatique au gouvernement auprès duquel il est accrédité, pour exposer le point de vue de son gouvernement sur une question qui fait l’objet de négociations. 2. Note qu’on prend d’une chose qu’on ne veut pas oublier. – Carnet contenant ce genre de notes. → agenda, mémento. 3. COMM. Note de commande à un fournisseur.»(1)

«n. m. S’abrège familièrement en mémo (s’écrit sans point). 1. Note qu’on prend d’une chose qu’on ne veut pas oublier. 2. Carnet de notes, mémento.
NOTE Ce nom a été francisé : il s’écrit avec un accent aigu et prend la marque du pluriel.»(2)
Le mémorandum, appelé familièrement mémo, est une note prise pour soi dans le but de se rappeler quelque chose, ou encore le carnet qui contient ce genre de notes. En droit international, le mot mémorandum a un sens particulier : il désigne une note écrite par un agent diplomatique pour exposer le point de vue de son gouvernement sur une question donnée. De même, en commerce, le mémorandum est une note de commande qu’adresse un commerçant à un fournisseur.

Il faut éviter de confondre le mémorandum avec la note de service et la note, qui permettent aux membres d’une même entreprise ou organisation de communiquer entre eux.(3)
En effet, on définit la note ainsi :
La note est un écrit qui permet aux membres d’une entreprise ou organisation de communiquer entre eux dans un contexte de relations professionnelles courantes. C’est le type d’écrit le plus souvent utilisé, dans les entreprises et les organismes, pour transmettre de l’information. Par définition, la note revêt un caractère moins officiel que la lettre; ainsi, elle ne comprend ni vedette, ni appel, ni salutation finale.

Rappelons que le mot mémorandum, ou son abréviation mémo, désigne plutôt une note que l’on prend pour soi-même afin de ne pas oublier quelque chose.(4)
Si, comme moi, vous ignoriez cette distinction, vous ferez dorénavant attention de n’utiliser le terme mémo que pour des notes destinées à vous-même, et d’utiliser plutôt le terme note pour des informations destinées à autrui.

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(1) [ROBERT, Paul (2004). Le nouveau Petit Robert. Paris.]
(2) [DE VILLERS, Marie-Éva (2007). Multidictionnaire de la langue française, 4e édition. Éditions Québec Amérique inc.]
(3) Banque de dépannage linguistique de l’Office québécois de la langue française (OQLF), entrée mémorandum
(4) Banque de dépannage linguistique de OQLF, entrée note

mardi 24 janvier 2012

Le mot nouveau du mardi

Contexte :
Lu dans le catalogue Ikea 2012, en page 163. «Cimaise et barre-support font bon ménage au-dessus du lit pour ranger le portable après la visite Internet du soir.»

CIMAISE
«n. f. Moulure sur les murs d’une pièce, et sur laquelle on peut exposer des tableaux.»(1)

«n. f. 1. ARCHIT. Moulure qui forme la partie supérieure d’une corniche. 2. PAR EXT. Moulure à hauteur d’appui sur les murs d’une chambre. […] – Moulure à hauteur d’appui sur laquelle on place la première rangée de tableaux d’une exposition.»(2)

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(1) [DE VILLERS, Marie-Éva (2007). Multidictionnaire de la langue française, 4e édition. Éditions Québec Amérique inc.]
(2) [ROBERT, Paul (2004). Le nouveau Petit Robert. Paris.]

lundi 23 janvier 2012

Un oubli typographique qui coûte cher au client!


Si vous avez envie de bonnes crêpes aux fraises, j’espère que vous êtes en moyens, pcq elles vous coûteront 1045$!

samedi 21 janvier 2012

Le mot nouveau du samedi

Contexte :
Entendu dans une salle d’attente, alors que jouait le film (traduit) L’esprit du dauphin, à TVA, le jeudi 18 août 2011 vers 9h30. «Je vais ramasser des conques à William’s Point, tu veux venir?»

CONQUE
«n. f. 1. Mollusque bivalve de grande taille; sa coquille. Conque marine. […] – MYTH. Coquille en spirale que les tritons(a) utilisent comme trompe. 2. ANAT. Cavité de l’oreille externe où prend naissance le conduit auditif. 3. LOC. Mettre sa main en conque, lui donner la forme d’une conque.»(1)

«nom féminin (latin concha, du grec kogkhê, coquillage) – 1. Nom donné à différents mollusques bivalves ou gastropodes marins de grande taille. 2. Coquille en spirale utilisée comme trompe en diverses régions d’Asie, d’Amérique, d’Océanie et à Madagascar. 3. Cavité profonde du pavillon de l’oreille, où s’ouvre le conduit auditif. 4. Synonyme ancien de cul-de-four(b). 5. Petite dépression du relief.»(2)

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(a) TRITON
«n. m. 1. MYTH. Divinité de la mer à figure humaine et à queue de poisson dont l’attribut est une conque au son retentissant.»(1)
(b) CUL-DE-FOUR
«nom masculin – Voûte en quart de sphère ou demi-coupole.»(3)
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(1) [ROBERT, Paul (2004). Le nouveau Petit Robert. Paris.]
(2) Larousse en ligne – conque
(3) Larousse en ligne – cul-de-four

vendredi 20 janvier 2012

Banquise, pacotille et paquebot

Qu’on en commun les mots ci-dessus? En quoi une banquise et de la pacotille peuvent-ils être liés?
PAQUET
1) anglais packet, sur une base *pak- d’origine obscure, représentée aussi en néerlandais, en moyen bas allemand et en divers parlers germaniques;
2) pacotille semble un dérivé de paquet de formation française; l’espagnol pacotilla est vraisemblablement emprunté au français; [«petite quantité de marchandises que les officiers, matelots ou passagers d'un navire avaient le droit d'emporter avec eux pour en faire commerce»(1)]
3) banquise : altération, sous l’influence de banc [«écueil, récif»(2)], du scnadinave pakis, de pakke «paquet» et is «glace»;
4) paquebot : anglais packet-boat qui désignait le bateau destiné à convoyer le packet, «paquet», des papiers de l’État, puis un simple caboteur faisant office de vaisseau postal.(3)
L’idée de «paquet» est ici centrale et commune à tous ces termes. La pacotille, qui vient de l’idée de «petit paquet», ou de «une petite quantité de marchandises»; la banquise, qui reprend l’image d’un «paquet de glace»; et enfin le paquebot, qui était le «bateau servant au transport des paquets, c.-à-d. du courrier».

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* Les formes précédées par un astérisque sont des formes reconstituées (non attestées dans les textes).
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(1) Trésor de la langue français informatisé, Centre national de ressources textuelles et lexicales. Entrée : pacotille.
(2) Trésor de la langue français informatisé, Centre national de ressources textuelles et lexicales. Entrée : banquise.
(3) [PICOCHE, Jacqueline (2008). Dictionnaire étymologique du français. Dictionnaires Le Robert, Paris.]

jeudi 19 janvier 2012

La faute du jeudi – catégorie ‘grammaire’

→ «un montant minimale» ←

ACCORD DE L’ADJECTIF
«Les adjectifs, qu’ils soient épithètes, épithètes détachées ou attribut […] s’accordent en genre et en nombre avec le nom (ou le pronom) auquel ils se rapportent, dans le cas des épithètes; avec le nom (ou le pronom) sujet, dans le cas des attributs du sujet; avec le nom (ou pronom) complément d’objet, dans le cas des attributs du complément d’objet.»(1)

MONTANT
«n. m.»(2)

CORRECTION
un montant minimal

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(1) [GREVISSE, Maurice et André GOOSSE (2011). Le bon usage, 15e édition. Éditions De Boeck Université, Paris, p. 556.]
(2) [DE VILLERS, Marie-Éva (2007). Multidictionnaire de la langue française, 4e édition. Éditions Québec Amérique inc.]

mercredi 18 janvier 2012

Opération correction!

Si l’on prend les exemples suivants, qui incluent tous le verbe opérer, lesquels sont corrects et lesquels ne le sont pas, selon vous?

1- Ce médecin opèrera un œil de la cataracte.
2- Cet homme opère une petite entreprise depuis bientôt cinq ans.
3- Le chimiste opère la séparation de deux substances.
4- Le Bloc québécois veut opérer un changement des mentalités.
5- Ce conseiller financier opère bien discrètement.
6- Mon antibiotique opérera d’ici deux heures.

OPÉRER
«v. tr. 1. VX Produire, déterminer. ◊ MOD. ABSOLT Faire effet. → agir. 2. Accomplir (une action), effectuer (une transformation) par une suite ordonnée d’actes (opérations). → exécuter. ◊ ABSOLT Faire l’acte, l’action qu’on a à faire. → procéder. 3. Soumettre (qqn) à une opération chirurgicale. ◊ Traiter (un organe, une malformation, une lésion) par une opération chirurgicale. ◊ PAR EUPHÉM. Faire opérer (un animal domestique), le faire stéréliser chirurgicalement. 4. S’OPÉRER v. pron. → se faire, se produire. (cf. Avoir lieu).»(1)

«FORMES FAUTIVES
*opérer un commerce. Anglicisme au sens de diriger, exploiter, gérer, tenir un commerce, tenir boutique.
*opérer une entreprise. Anglicisme au sens de diriger, exploiter, gérer une entreprise.
*opérer une machine. Anglicisme au sens de actionner, conduire, faire fonctionner, manœuvrer une machine(2)
Le verbe opérer a plusieurs significations; en plus de son sens bien connu, lié à la chirurgie, il peut signifier par exemple «accomplir une action ou une série d’actions dans un but déterminé», «agir d’une certaine façon» ou encore «produire un effet».
[…]
Toutefois, opérer n’a pas des emplois aussi étendus que le verbe anglais to operate. Contrairement à ce dernier, opérer n’est pas synonyme d’exploiter, faire affaire, être en service, diriger ou encore faire fonctionner. Plusieurs locutions et verbes français sont disponibles pour exprimer ces notions relatives au domaine des affaires et de l’administration, outre ceux déjà mentionnés : exercer ses activités, avoir des activités, avoir des bureaux, agir, être actif, être implanté, être présent (dans un pays, une région), intervenir, posséder, tenir (un commerce), tourner, faire tourner, etc.»(3)
Conclusion? De nos six exemples, seul l’exemple no 2 était fautif. Toutefois, cet usage s’avère malheureusement fréquent :
«Quand tu opères une entreprise qui a une moyenne d’âge d’environ 30-35 ans, puis qu’un programme comme ça est annoncé, pour les 20 à 25 prochaines années, je peux vous dire que pour les gens qu’on a ici, c’est une très belle assurance pour leur avenir.»
[Pierre Lemay, président d’une petite entreprise (Techsol Marine), à propos du contrat accordé à Irving pour la construction de 21 navires pour les Forces canadiennes. 14 décembre 2011, 22h24, au Téléjournal de Radio-Canada.]
Gardez donc en tête que le verbe opérer ne peut pas servir de synonyme à exploiter, diriger ou faire fonctionner, mais est d’un usage correct au sens de «accomplir une action dans un but déterminé», «agir d’une certaine façon» ou encore «produire un effet».

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* Pour des exemples, consulter l’article complet de la Banque de dépannage linguistique(3).
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(1) [ROBERT, Paul (2004). Le nouveau Petit Robert. Paris.]
(2) [DE VILLERS, Marie-Éva (2007). Multidictionnaire de la langue française, 4e édition. Éditions Québec Amérique inc.]
(3) Banque de dépannage linguistique de l’Office québécois de la langue française

mardi 17 janvier 2012

Le mot nouveau du mardi

Contexte :
Lu sur un site Web à propos de l’entretien des couettes en duvet. «Ne passer jamais avec l’aspirateur sur votre oreiller ou votre couette et ne jamais les battre à l’aide d’un battoir à tapis. Cela détruirait la structure fine du coutil et permettrait aux duvets de s’échapper. L’oreiller et la couette perdraient ainsi de leur longévité.»

COUTIL
«n. m. PRONONCIATION Le l ne se prononce pas, [‘‘kouti’’]; le nom rime avec parti.
Toile serrée. Un pantalon de coutil.»(1)

«n. m. Toile croisée et serrée, en fil ou en coton. Coutil utilisé comme toile à matelas.»(2)

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(1) [DE VILLERS, Marie-Éva (2007). Multidictionnaire de la langue française, 4e édition. Éditions Québec Amérique inc.]
(2) [ROBERT, Paul (2004). Le nouveau Petit Robert. Paris.]

lundi 16 janvier 2012

Une maison…


…au look «pâté chinois» : blanc, jaune et brun!

samedi 14 janvier 2012

Le mot nouveau du samedi

Contexte :
Lu dans une formation suivie au travail. «Quels sont les exemples d’actions que Maya peut entreprendre pour gérer sa réaction émotionnelle. – S’admonester elle-même en se disant : ‘‘Je fais toujours cela. Je dois demander de l’aide à un professionnel pour arrêter d’être aussi écervelée.’’»

ADMONESTER
«v. tr. (LITT.) Réprimander sévèrement.»(1)

«v. tr. DR. ou LITTÉR. Réprimander sévèrement, sans condamner, mais en avertissant de ne pas recommencer. Le juge s’est contenté d’admonester le prévenu.»(2)

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(1) [DE VILLERS, Marie-Éva (2007). Multidictionnaire de la langue française, 4e édition. Éditions Québec Amérique inc.]
(2) [ROBERT, Paul (2004). Le nouveau Petit Robert. Paris.]

vendredi 13 janvier 2012

Cosmique et cosmétique

D’après vous, quelle est l’idée qui peut bien unir l’astronomie et la beauté?
grec kosmos : ordre et univers

Le sens premier de kosmos était «bon ordre». Les Pythagoriciens, qui considéraient que les nombres étaient les raisons des choses, utilisèrent le mot kosmos pour désigner la rigoureuse, donc harmonieuse, ordonnance des astres dans le ciel. De nos jours encore, cosmos, dans le vocabulaire de la philosophie, désigne l’univers considéré comme un système bien ordonné. Dans le langage scientifique, il désigne l’espace extra-terrestre.

Au nom kosmos correspondait l’adjectif kosmikos, «relatif à l’univers». On en a tiré l’adjectif cosmique, qui concerne les phénomènes de l’espace.

Kosmos désignait aussi, plus modestement, le bel agencement de la parure d’une femme. Platon parlait de la kosmêtikê tekhnê, «l’art de la parure», kosmêtikê étant le féminin de l’adjectif kosmêtikos, dérivé de kosmein, «parer», lui-même dérivé de kosmos. Cet adjectif devint cosmétique en français, où il signifie «qui a trait aux soins de beauté». Substantivé au masculin, le cosmétique désigne depuis le XVIIe siècle toute crème de soin ou de maquillage.(1)
Le dictionnaire étymologique nous fournira ce complément d’information :
COSMOS famille (savant) du grec kosmos «ordre», d’où «parure, ornement» et «univers organisé»
1) cosmos (mot grec cosmique, kosmikos)
2) cosmo- 1er éléments de composés savants
3) -cosme 2e élément de composés savants
4) cosmétique (kosmetikos «relatif à la parure»)(2)
Ainsi, des mots tels cosmographie, cosmopolite, cosmonaute, microcosme et macrocosme sont aussi issus de la même racine.

Mesdames, ne vous reste plus qu’à vous dire, la prochaine fois que vous vous maquillerez, que vous êtes aussi bellement agencée que le sont les astres dans l’univers. C’est un sublime compliment que vous fait l’étymologie!

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(1) [GARRUS, René (2005). Les étymologies surprises. Éditions Belin, Paris, p. 107.]
(2) [PICOCHE, Jacqueline (2008). Dictionnaire étymologique du français. Dictionnaires Le Robert, Paris.]

jeudi 12 janvier 2012

Les [trop nombreuses!] fautes du jeudi – catégories ‘grammaire’ et ‘orthographe’

«TRAVAILLE SÛR ET PROFESSIONELLE»,
«DÉNEIGEMENT GARANTIE»,
«…POUR PLUS INFORMATIONS»

FAUTE 1

TRAVAIL
«n. m. (pl. travaux) 1. Ensemble d’activités exécutées en vue de parvenir à un résultat. 2. Emploi. 3. Recherche.»(1)

→ La forme travaille correspond à la graphie du verbe travailler conjugué à la 1re ou 3e personne du singulier de l’indicatif présent.

FAUTES 2 et 3

PROFESSIONNEL, ELLE
«adj. et n. m. et f. ADJECTIF 1. Relatif à une profession, un métier. 2. De profession. […]»(1)

→ Le mot s’écrit avec deux n, et non un seul.

ACCORD DE L’ADJECTIF
«Les adjectifs, qu’ils soient épithètes, épithètes détachées ou attribut […] s’accordent en genre et en nombre avec le nom (ou le pronom) auquel ils se rapportent, dans le cas des épithètes; avec le nom (ou le pronom) sujet, dans le cas des attributs du sujet; avec le nom (ou pronom) complément d’objet, dans le cas des attributs du complément d’objet.»(2)

→ Comme le nom travail est masculin (voir FAUTE 1 ci-dessus), l’épithète professionnel doit être masculine.

FAUTE 4

GARANTI
Participe passé utilisé sans auxiliaire : «Le participe passé employé sans auxiliaire [...] s’accorde comme un adjectif. Il s’accorde en genre et en nombre [...] avec le nom ou le pronom auxquels il sert d’épithète [...].»(3)

DÉNEIGEMENT
«n. m.»(1)

Garanti s’accorde avec déneigement, qui est masculin.

FAUTE 5

PLUS
«adv. Mot servant de comparatif à beaucoup et entrant dans la formation de comparatifs de supériorité et dans celle du superlatif relatif de supériorité. […] B. (Nominal) Une chose plus grande ou plus importante, une quantité supérieure. → davantage. 1. Plus de la moitié. Il était plus de minuit.»(4)

→ Il faut utiliser la particule de après plus lorsque ce dernier est suivi d’un substantif. More information se traduit par plus d’information(s).

CORRECTIONS
TRAVAIL
SÛR ET PROFESSIONNEL
DÉNEIGEMENT GARANTI
…POUR PLUS D’INFORMATIONS

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(1) [DE VILLERS, Marie-Éva (2007). Multidictionnaire de la langue française, 4e édition. Éditions Québec Amérique inc.]
(2) [GREVISSE, Maurice et André GOOSSE (2011). Le bon usage, 15e édition. Éditions De Boeck Université, Paris, p. 556.]
(3) [GREVISSE, Maurice et André GOOSSE (2011). Le bon usage, 15e édition. Éditions De Boeck Université, Paris, p. 1217.]
(4) [ROBERT, Paul (2004). Le nouveau Petit Robert. Paris.]

mercredi 11 janvier 2012

Rencontres impropres…

Encore une fois cette semaine, il sera question de l’usage fautif d’un terme, usage tellement fréquent qu’on ne le remarque possiblement plus. À titre d’exemple, voici une citation de l’animateur Guy A. Lepage à son émission Tout le monde en parle, diffusée le 31 décembre 2011 sur les ondes de Radio-Canada, à propos du retrait du Canada du protocole de Kyoto : «D’après le ministre Kent, le Canada n’aurait jamais été capable de rencontrer les engagements qu’il avait pris à Kyoto sans faire des choix radicaux et irresponsables.»

RENCONTRER
«v. tr. I. 1. Être mis, se trouver en présence de (qqn) par hasard. ◊ Se trouver avec (qqn avec qui une rencontre a été ménagée). – SPORT Être opposé en compétition à (un adversaire). ◊  Se trouver pour la première fois avec (qqn). ◊ Trouver parmi d’autres (qqn dont on a besoin). 2. Se trouver près de, en présence de (qqch.). → atteindre, trouver. ◊ Se trouver en présence de (un obstacle, une résistance). → heurter. 3. FIG. Se trouver en présence de (un événement, une circonstance fortuite, une réaction qu’on a suscitée).»(1)

«v. tr. Se trouver en présence de quelqu’un de façon voulue ou par hasard.
FORMES FAUTIVES
*rencontrer (des besoins, des demandes).
Anglicisme au sens de répondre à, satisfaire.
*rencontrer (des conditions).
Anglicisme au sens de satisfaire à, remplir.
*rencontrer (des difficultés, un problème).
Anglicisme au sens de éprouver.
*rencontrer (des exigences).
Anglicisme au sens de répondre à, satisfaire.
*rencontrer (un délai, une échéance, des normes).
Anglicisme pour respecter.
*rencontrer (une dépense, des engagements, ses obligations).
Anglicisme au sens de faire face à, régler, s’acquitter de.

*rencontrer (un objectif).
Anglicisme au sens de atteindre(2)
Les mauvaises rencontres

Bien que la plupart des dictionnaires n’en fassent pas mention, il est possible de dire qu’on rencontre des difficultés, des complications, des embûches ou des problèmes. Dans ce contexte, rencontrer est synonyme de se trouver face à, se heurter à, connaître ou éprouver. L’image évoquée est celle de la personne qui trouve une difficulté sur son chemin. En revanche, sous l’influence de l’anglais, on donne parfois au verbe rencontrer des sens qu’il n’a pas. Voici quelques emplois fautifs du verbe rencontrer ainsi que les équivalents les plus courants en français correct :

rencontrer des conditions
satisfaire à ou remplir des conditions

rencontrer des critères
répondre à des critères

rencontrer des exigences
répondre à ou satisfaire à des exigences

rencontrer des frais
faire face à ou supporter des frais

rencontrer des normes
respecter ou satisfaire à des normes

rencontrer la demande
répondre à, suffire à ou satisfaire à la demande

rencontrer une approbation
obtenir ou recevoir une approbation

rencontrer les coûts
couvrir les coûts

rencontrer ses dettes
s’acquitter de ou payer ses dettes

rencontrer un besoin
subvenir à, répondre à ou satisfaire un besoin

rencontrer un délai
respecter un délai

rencontrer un engagement
faire honneur à, tenir ou respecter un engagement


rencontrer un objectif
atteindre ou réaliser un objectif

rencontrer une échéance
respecter une échéance

rencontrer une obligation
respecter ou s’acquitter d’une obligation

rencontrer une opposition
se heurter à une opposition

rencontrer les prévisions
confirmer ou concorder avec les prévisions(3)
Voilà qui, en principe, devrait vous évitez de fâcheuses rencontres.

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Vous pouvez aussi consulter un article sur le même sujet dans la Banque de dépannage linguistique de l’Office québécois de la langue française.
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(1) [ROBERT, Paul (2004). Le nouveau Petit Robert. Paris.]
(2) [DE VILLERS, Marie-Éva (2007). Multidictionnaire de la langue française, 4e édition. Éditions Québec Amérique inc.]
(3) BERTRAND, Guy. Le français au micro.

mardi 10 janvier 2012

Le mot nouveau du mardi

Contexte :
«Étant donné la fixité géographique du noyau familial, la plaisanterie ‘‘interne’’ a pu se répercuter sur un demi-siècle ou davantage sans s’étendre au dehors ni péricliter(1)

PÉRICLITER
«v. intr. Décliner.»(2)

«v. intr. Aller à sa ruine, à sa fin. → décliner, dépérir. ◊ CONTR. Prospérer, réussir.»(3)

«verbe intransitif (latin periclitari, risquer) – Aller progressivement vers la ruine : Entreprise qui périclite.»(4)

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(1) [DUNETON, Claude (2005). Au plaisir des mots. Éditions Denoël, Paris.]
(2) [DE VILLERS, Marie-Éva (2007). Multidictionnaire de la langue française, 4e édition. Éditions Québec Amérique inc.]
(3) [ROBERT, Paul (2004). Le nouveau Petit Robert. Paris.]
(4) Larousse en ligne

lundi 9 janvier 2012

L’œuf ou la poule?

Parce qu’une épicerie Rachelle-Béry au coin des rues Rachel et Berri,


il y en a une pour vrai!*

Sympa.

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* En allant consulter leur site Web, j’ai découvert que leur nom a été inspiré de l’intersection, ce que j’ignorais encore. C’est un peu moins drôle quand on le sait, mais bon…

dimanche 8 janvier 2012

Vu – no 1 : mauvaise blague?

J’ai reçu, mercredi dernier, le courriel suivant (cliquez sur l'image pour la voir agrandie) :


Ce n’est pas un montage, je vous l’assure : recevoir, le 4 janvier 2012, un «non-coupon» (remarquez qu’il n’y a pas de numéro de coupon après les deux points) qui expire le 1er janvier 2007. Hilarant!

Reste à savoir si le détaillant a voulu faire une mauvaise blague, ou si son système informatique de gestion des commandes est vraiment désuet à ce point. Comme la première option est peu probable, ça remet sérieusement en doute le professionnalisme du détaillant.

samedi 7 janvier 2012

Les mots nouveaux du samedi

Contexte :
«Qu’est-ce qu’une gâchette? Terme ancien, diminutif de gâche (celle qui reçoit le pêne) […]»(1)

GÂCHE
«n. f. Pièce dans laquelle s’insère le pêne d’une serrure.»(2)

«n. f. TECHN. Pièce métallique fixe présentant une mortaise(a) dans laquelle s’engage le pêne d’une serrure, la crémone(b) d’une fenêtre.»(3)

PÊNE
«n. m. Pièce de la serrure dont l’extrémité assure la fermeture de la porte.»(2)

«n. m. Pièce mobile d’une serrure, qui s’engage dans la gâche et tient fermé l’élément (porte, fenêtre) auquel la serrure est adaptée.»(3)

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(a) MORTAISE
«n. f. Entaille faite dans une pièce de bois ou de métal pour recevoir le tenon(c) d’une autre pièce. → adent(d). ◊ SPÉCIALT Ouverture dans une gâche pour recevoir le pêne de la serrure.»(3)
(b) CRÉMONE
«n. f. Espagnolette(e) composée d’une tige de fer verticale qu’on hausse ou qu’on baisse en faisant tourner une poignée.»(3)
(c) TENON
«n. m. TECHN. Partie saillante, à l’extrémité d’une pièce, destinée à s’ajuster dans une partie creuse correspondante (→ mortaise). ◊ ARCHIT. Crampon métallique qui relie les assises d’une construction. ◊ CHIR. DENT. Fil métallique destiné à la fixation d’une couronne ou d’une dent artificielle. → pivot(3)
(d) ADENT
«n. m. Assemblage à l’aide de d’entailles sur les faces opposées de deux pièces de bois.»(3)
(e) ESPAGNOLETTE
«n. f. Ferrure à poignée tournante servant à fermer et à ouvrir les châssis d’une fenêtre. → crémone(3)
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(1) [DUNETON, Claude (2005). Au plaisir des mots. Éditions Denoël, Paris.]
(2) [DE VILLERS, Marie-Éva (2007). Multidictionnaire de la langue française, 4e édition. Éditions Québec Amérique inc.]
(3) [ROBERT, Paul (2004). Le nouveau Petit Robert. Paris.]

vendredi 6 janvier 2012

Trouverez-vous des charcutiers dans un carnaval?

Les mots charcutier et carnaval partagent une même racine, laquelle fut plutôt prolifique.
CHAIR famille d’une racine indo-européenne *s(k)er «couper» «séparer», «partager», à laquelle se rattachent les mots latins suivants :
1) avec une voyelle a :
caro, carnis «chair»; dérivé latin classique carnarium «garde-manger» et carnivorus «qui mange la viande»; carnatio «embonpoint»; latin vulgaire *carnūtus «charnu», *excarnare, -atus «ôter la chair»; *caronia «charogne»; latin ecclésiastique carnalis «charnel»; incarnāre, -atus «incarner», d’où incarnatio
2) avec une voyelle e :
cena «le dîner», issu de *ker-t-sna, littéralement «partage», «répartition»; d’où cenaculum «salle à manger»
3) avec une voyelle o :
a) scrotum «peau», «cuir», «prostituée», qui a dû prendre sous l’influence du suivant le sens d’«écorce»; b) cortex, -icis, «écorce», d’où de-, ex-corticare «enlever l’écorce»; c) corium «cuir», d’où coriaceus «en cuir» et bas latin excoriare «enlever le cuir»; d) curtus «tronqué», «écourté», d’où latin vulgaire *accurtiare.
Donc, étymologiquement, la chair est ce qu’on partage; le cuir, l’écorce sont ce qu’on détache du reste.(1)
Nous en avons hérité, parmi plusieurs autres, les mots suivants :
- chair (a remplacé l’ancien français charn, issu de carnem, accusatif de caro; au sens alimentaire, chair a été éliminé au XVIIe siècle par viande, pour éviter l’homonymie avec chère qui avait fini par prendre le sens de «repas»)
- acharner (littéralement «exciter le goût de la chair chez les animaux utilisés pour la chasse»)
- charcutier (sous la forme chaircuitier : dérivé de chair cuite)
- carnassier (dérivé de carnasso «viande abondante»)
- carnaval (italien carneval altération de carne levare «ôter la viande», désignation du mardi gras, veille du carême, dernier jour où il était permis de manger de la viande)
- incarnat (italien incarnato «couleur de chair»)
- cuir («peau de l’homme aussi bien que des animaux»)
- carnation (influence de l’italien carnagione «couleur de la chair»),(1)
ainsi que : charnel, décharner, charogne, carnage, écorce, écorcher, incarner, carnivore, coriace, cortex, décortiquer, cène.(1)

Je ne sais pas pour vous, mais j’aurai dorénavant une toute autre image lorsque j’utiliserai les verbes acharner ou décortiquer! Par contre, nous voilà maintenant avec un terme intéressant à substituer au fameux «couleur peau» de notre enfance, qu’on utilisait pour désigner le crayon, de bois ou de cire, de la couleur de la peau des caucasiens : carnation. «Prête-moi le carnation svp!» Ça sonne bien, vous ne trouvez pas?

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* Les formes précédées par un astérisque sont des formes reconstituées (non attestées dans les textes).
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[PICOCHE, Jacqueline (2008). Dictionnaire étymologique du français. Dictionnaires Le Robert, Paris.]

jeudi 5 janvier 2012

La faute du jeudi – catégorie ‘coquille’

→ «producteur de berreraves» ←

BETTERAVE
«n. f. Plante potagère (chénopodiacées) dont on consomme la racine charnue. Betterave potagère ou betterave rouge, à petite racine rouge et sucrée, en général de forme ronde.»(1)

CORRECTION
producteur de betteraves

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(1) [ROBERT, Paul (2004). Le nouveau Petit Robert. Paris.]

mercredi 4 janvier 2012

Histoire à dormir debout

Alors, au retour des Fêtes, après tous ces partys qui ont tous sûrement fini très tard et qui ont été propices aux abus éthyliques, avez-vous tendance à être fatigué et à dire à vos collègues : «J’m’endooooors…!», en bayant aux corneilles?

S’ENDORMIR
«v. pron. Commencer à dormir. → s’assoupir. ◊ (CHOSES) Perdre de sa vivacité, de sa force. → s’apaiser, s’atténuer, s’engourdir. ◊ CONTR. Éveiller, réveiller.»(1)

«VERBE PRONOMINAL Commencer à dormir. ANT. éveiller; réveiller. FORME FAUTIVE *s’endormir. Impropriété pour avoir sommeil, tomber de fatigue, de sommeil(2)
Le verbe pronominal s’endormir est très français, mais il arrive souvent qu’on l’utilise dans un sens qui n’est pas le sien. S’endormir signifie commencer à dormir. Par exemple, si on dit : je m’endors, on veut dire qu’on est en train de s’assoupir, qu’on est littéralement sur le point de dormir. D’ailleurs, il est assez rare qu’on ait à dire je m’endors puisque lorsqu’on est sur le point de s’endormir, on n’a généralement pas la force de le dire! Par ailleurs, si on veut dire qu’on est fatigué et qu’on ne pense qu’à aller se coucher pour dormir, il ne faut pas dire «je m’endors», mais plutôt j’ai sommeil, je vais me coucher. Si on veut insister davantage, on peut dire : je tombe de sommeil ou je tombe de fatigue. On peut aussi utiliser l’expression imagée je dors debout.(3)
Ainsi, j’ignore si ce billet vous aura le moindrement tenus éveillés ou vous aura complèment endormis. Mais au moins, dans le premier cas, vous serez dorénavant en mesure d’énoncer votre fatigue correctement (et pauvres de vous, il vous en coûtera quelques syllabes en plus!).

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(1) [ROBERT, Paul (2004). Le nouveau Petit Robert. Paris.]
(2) [DE VILLERS, Marie-Éva (2007). Multidictionnaire de la langue française, 4e édition. Éditions Québec Amérique inc.]
(3) [BERTRAND, Guy (2010). 400 capsules linguistiques I. Éditions Michel Brûlé, Montréal, p. 28.]

mardi 3 janvier 2012

Le mot nouveau du mardi

Contexte :
«Cela voulait dire, du moins chez ses parents, ‘‘essuyer son assiette avec un morceau de pain à la fin du repas’’ –, une pratique, il est vrai, tout à fait courante dans les familles moyennes avant la gabegie organisée, du temps où l’on respectait la nourriture.»(1)

GABEGIE
«n. f. PRONONCIATION Le e de la deuxième syllabe ne se prononce pas [‘‘gab’gi’’].
Fraude, dilapidation de fonds publics. SYN. gaspillage.»(2)

«n. f. Désorde résultant d’une mauvaise administration ou gestion. →  gaspillage. ◊ CONTR. Économie, ordre.»(3)

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(1) [DUNETON, Claude (2005). Au plaisir des mots. Éditions Denoël, Paris.]
(2) [DE VILLERS, Marie-Éva (2007). Multidictionnaire de la langue française, 4e édition. Éditions Québec Amérique inc.]
(3) [ROBERT, Paul (2004). Le nouveau Petit Robert. Paris.]

lundi 2 janvier 2012

Brillant Noël blanc

Je n’aime pas la neige; je trouve ça encombrant.



Par contre, je dois admettre que pour Noël et toutes ses jolies décorations illuminées, c’est beaucoup plus joli qu’un Noël vert.

dimanche 1 janvier 2012

En ce 1er janvier...

Bonne et heureuse année 2012 à vous tous qui prenez le temps de me lire, que ce soit sporadiquement ou régulièrement. Que cette nouvelle année vous permette d’élargir et d’approfondir vos connaissances, langagières certes, mais générales également. Et que vos souhaits les plus chers se réalisent.