mercredi 11 août 2010
Questionnements ferroviaires
Arrêtée derrière ce véhicule de transport adapté, j’ai aperçu l’expression traverses à niveau et me suis tout à coup demandé si elle n’était pas fautive. Je connaissais évidemment passage à niveau et traverse de chemin de fer, ce qui me rendit profondément perplexe devant le mélange des deux expressions. De plus, le fait de voir cette expression apposée de façon officielle sur un véhicule de la compagnie de transport en commun de ma ville a alors suffi à me faire douter de mes intuitions.
PASSAGE
«II 3. Voie aménagée pour permettre de passer. PASSAGE À NIVEAU : croisement d’une voie ferrée et d’une route.»(1)
«LOCUTIONS
- Passage à niveau. Croisement d’une route et d’une voie ferrée. Des passages à niveau (et non des *traverses de chemin de fer).»(2)
TRAVERSE
«1. Pièce de bois, de métal qu’on met en travers d’une construction pour en assembler les éléments.
2. Chacune des poutres placées perpendiculairement à la voie, sous les rails, dont elle maintient l’écartement.
3. (Qc) Lieu de passage d’un fleuve, d’une rivière, d’un lac ou d’un bras de mer où l’on exploite un service de traversier.
FORME FAUTIVE
*traverse (de chemin de fer). Anglicisme au sens de passage à niveau.»(2)
Ainsi, non seulement traverse à niveau s’avère en effet un étrange mélange des expressions mentionnées en introduction, mais traverse de chemin de fer est aussi considérée comme fautive, puisque taxée d’anglicisme.
Heureuse de constater que mes intuitions linguistiques sont une fois de plus exactes, je pense sérieusement à offrir mes services de correctrice (même ponctuels) au Réseau de transport de Longueuil. :)
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(1) [Le nouveau Petit Robert, édition 2004. Paris.]
(2) [DE VILLERS, Marie-Éva (2007). Multidictionnaire de la langue française, 4e édition. Éditions Québec Amérique inc.]
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