mercredi 16 novembre 2011

Fournissez-vous un effort minimal pour obtenir les résultats maximums?

Selon si on est dans un extrême ou dans l’autre, on donne son maximum ou on ne fait que le minimum. Peu d’ambiguïté lorsqu’on utilise les substantifs. Mais qu’en est-il des formes adjectivales? Doit-on parler d’un âge minimum ou d’un âge minimal, pour obtenir son permis de conduire par exemple?

MINIMAL, ALE, AUX
«adj. Qui constitue un minimum. NOTE L’emploi de la forme française de cet adjectif est à préférer à la forme latine minimum(1)
«adj. 1. Qui constitue un minimum. (REM. Tend à remplacer l’adj. minimum.(2)

MINIMUM
«adj. et n. m. (pl. minimums ou minima) […] ADJECTIF Minimal. NOTE L’adjectif conserve la même forme au masculin et au féminin, mais prend la marque du pluriel. L’emploi de l’adjectif minimal est préférable.»(1)
«II. Adj. Qui constitue un minimum. → minimal(2)

Les adjectifs maximal et maximum signifient tous deux «qui constitue le degré le plus élevé». Ils peuvent donc, en théorie, être employés dans les mêmes contextes.

Cependant, il vaut mieux n’employer le mot maximum que comme substantif et privilégier l'emploi de l’adjectif maximal à celui de maximum. On évitera ainsi la confusion engendrée par les différentes formes que peut prendre l’adjectif maximum au féminin (une peine maximum ou maxima) et au pluriel (des effectifs maximums ou maxima). L’adjectif maximal quant à lui prend les formes suivantes : un effort maximal, une peine maximale, des délais maximaux, des fréquences maximales.
[…]
Pour les mêmes raisons, on préférera l’adjectif minimal à l’adjectif minimum, ainsi que l’adjectif optimal à l'adjectif optimum.(3)
L’affaire est donc toute simple : privilégier l’utilisation des formes latines, minimum et maximum, lorsqu’il est question du nom commun, et des formes françaises, mininal et maximal, lorsqu’on utilise l’adjectif.

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(1) [DE VILLERS, Marie-Éva (2007). Multidictionnaire de la langue française, 4e édition. Éditions Québec Amérique inc.]
(2) [ROBERT, Paul (2004). Le nouveau Petit Robert. Paris.]
(3) Banque de dépannage de l’Office québécois de la langue française

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